Entretien avec Jean François Riondet de Gardanne

… c’est un petit pays près d'Aix-en Provence, dans les Bouches-du-Rhône et je suis avec Jean-François Riondet, un des premiers élèves de Hirokazu Kobayashi.


Jean François Riondet dans son dojo à Gardanne

Nous sommes à Gardanne, c'est un petit pays près d'Aix-en Provence, dans les Bouches-du-Rhône et je suis avec Jean-François Riondet, un des premiers élèves de Hirokazu Kobayashi.


Avant de parler de vous comme ancien élève de Hirokazu Kobayashi Senseï, je voudrais que vous me parliez de vous en tant qu'homme : quel a été votre parcours, de votre enfance jusqu'ici ?

C'est difficile de faire la différence, car l'aïkido tient une grande place dans ma vie. Alors qu'est-ce qu'il reste si on enlève l'aïkido ? En fait j'ai été passionné depuis très jeune par l'aïkido et par la moto. J'ai même été coureur moto pendant quelques années, ce qui m'a valu d'ailleurs quelques accidents que je regrette maintenant, car cela me cause un préjudice au niveau de l'aïkido. Mais enfin, cela a été quand même de belles années que je ne regrette pas.
Donc j'ai un passé de motocycliste, sinon j'ai une vie normale comme tout un chacun.


Vous avez des parents allemands, n'est-ce pas ?

Oui, ma mère est d'origine allemande, elle est née à Neustadt, à côté de Baden-Baden. Ma grand-mère était une Allemande typique, je me souviens de son accent… maman est née et a grandi jusqu'à l'âge de six ans en Allemagne, puis ils sont allés avec mon grand-père en Afrique, où il était chef de gare. Mon grand-père était Français et il était cheminot. Maman a vécu une quinzaine d'années en Afrique, et puis ils sont arrivés à Marseille.

C'est souvent intéressant de connaître l'aspect «non-aïkido», car c'est un aspect que les élèves n'ont pas souvent l'occasion de connaître. Où êtes-vous né ?

Je suis né à Marseille. À l'âge de six ans j'ai perdu mon père, il avait le projet de passer sa retraite à Gardanne, où l'on est actuellement, maman a continué ce projet et depuis l'âge de six ans jusqu'à maintenant j'ai vécu pratiquement toute ma vie à Gardanne, à part les escapades que j'ai faites par-ci par-là, notamment au Japon.


Quand avez-vous été «contaminé» par l'aïkido ?

Cela a été tout à fait par hasard. Je faisais du judo quand j'étais jeune… maman m'a changé d'école parce que j'étais assez turbulent, et elle a eu la bonne idée de me mettre dans une école à Paris, je ne sais pas pourquoi, d'ailleurs. J'avais envie de continuer le judo, et je suis allé m'inscrire dans un club, c'était le Stade français à Boulogne, et en arrivant je vois un monsieur en pantalon noir qui faisait mal, très mal, à son assistant. Et moi qui avais 14 ans je me suis dit: «Ça, ça a l'air mieux que le judo !» Et je me suis inscrit à l'aïkido sans savoir ce que c'était !


Est-ce que vous vous souvenez de qui c'était, ce monsieur ?

Oui, c'était Maître Nocquet. Je suis resté une dizaine d'années avec lui, et c'est lui qui m'a fait connaître Maître Kobayashi.

Pour en terminer avec la vie privée de Jean-François Riondet, et avant d'aborder la vie du senseï : êtes-vous marié ?

Je suis marié avec une Japonaise, j'ai deux enfants, un garçon de 23 ans qui m'aide momentanément au bar car il a fini ses études, et une fille de 21 ans qui est à l'école des Gobelins à Paris, et qui fait du dessin animé.

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