Chers amis lecteurs,

Notre dernier éditorial finissait sur l’augmentation de 0,25 € des tarifs de “ La Poste “ en 2014, soit13,5%. Notre joie ne connait désormais aucune limite du fait de la nouvelle augmentation de 0,40 € (19%) au 1er janvier 2015. Après tant d’années d’entrainement dans cette “ discipline “ qu’est le marché des entreprises privées, les conclusions pourtant évidentes ne semblent pas encore être parvenues aux oreilles de “ La Poste “. Voilà une “ entreprise privée” qui travaille contre le développement économique en ne cessant d’augmenter les tarifs et ce sans qu’aucune concurrence ne soit possible.  « Honi soit qui mal y pense! » [ndlr : « Honte à celui qui y voit du mal »].


Dans cet édito, rédigé à quatre mains, je prends la suite de Horst pour vous faire part du courriel suivant, reçu peu après la publication du dernier numéro d’Aïkido Journal :
« A partir de ce jour, veuillez prendre acte que je résilie mon abonnement à “aikido journal” version française.
Motif: Beaucoup trop d’erreurs d’impression comme encore cette fois dans le numéro 52.
Merci pour toutes ces années de lecture. »
Nous avons pris acte, bien entendu de la résiliation. Mais plus que celle-ci – chacun est libre de lire ou de ne pas lire Aïkido Journal – le motif invoqué nous a touchés.

Cela nous donne, d’abord, l’occasion de présenter nos excuses à tous nos lecteurs pour les insuffisances de ce journal, en particulier pour les coquilles qui l’émaillent trop souvent, hélas.
Nous en sommes conscients et nous le regrettons nous-mêmes.
Aïkido Journal est une publication insérée dans un marché concurrentiel, et certes, il ne manque pas de revues sur les arts martiaux et sur l’aïkido… Notre ci-devant lecteur trouvera sûrement d’autres sources d’information, dénuées, elles, de fautes de frappe…

Mais cela nous donne aussi l’occasion de vous donner quelques précisions…
Qui « fait » Aïkido Journal ? Horst, d’abord et essentiellement, qui sillonne la France et l’Europe pour observer, rencontrer, échanger avec les enseignants d’aïkido de tous horizons, recueillir leurs propos, se faire l’écho de ce qu’ils ont à dire sur leur pratique, leur histoire personnelle d’aïkidoka, ce qu’ils ont vécu de la grande histoire de l’aïkido à travers les maîtres qu’ils ont suivis … Aïkido Journal se fait l’écho aussi des déchirures et des débats qui traversent l’aïkido en France et témoigne de la volonté d’ouverture et de rencontre, partout présente : la multiplicité des styles d’aïkido est une richesse, non une tare, et ce journal est un outil pour le faire savoir, même si, ce faisant, il ne plaît pas non plus à tout le monde.

Les contributeurs, ensuite, maîtres ou enseignants, qui nous font partager, dans ces colonnes, leur réflexion sur leur pratique, sur leurs expériences, et leurs propres interrogations et convictions.
Faut-il préciser que le bénévolat est la règle pour ces contributions, de même que pour tout le travail de relecture, de traduction, de transcription des interviews ? Ces tâches sont assumées non par des professionnels rémunérés mais par des passionnés qui prennent sur le peu de temps qui leur reste entre leur travail, leur famille et la pratique de l’aïkido pour faire vivre cette revue, et pour vous permettre “ces années de lecture …” dont parlait notre ex-abonné.

Cela ne justifie pas nos insuffisances, mais cela les explique un peu, d’autant que les conditions de ce travail sont de ce fait un peu … acrobatiques, les outils de travail se réduisant à notre traitement de texte favori (pas le même, ni la même version pour tous !), le scan et le stylo pour la relecture finale après le maquettage, et, heureusement, la messagerie internet … quand le nid d’aigle de Horst n’est pas coupé du monde par les intempéries ou les vicissitudes de ses relations avec ses prestataires.

Les tarifs de “ La Poste “ ont donc encore augmenté, nous disait Horst en introduction … Aïkido Journal jongle avec les tarifs d’impression et d’envoi, avec la « bonne volonté » de ses bénévoles - n’est-ce pas le sens premier de ce mot ? - et avec les humeurs de ses abonnés.

Comment dire, autrement, que l’Aïkido Journal n’existe que par et pour vous, amis lecteurs ?

Le temps des vacances est terminé, le quotidien nous a à nouveau saisis. Nous vous souhaitons à présent une agréable lecture de ce nouveau numéro de l’AJ …

Martine Chéradame et Horst Schwickerath

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