Masato Matsuura 2008 – 1 partie.

Acteur, Budoka …


Masato Matsuura au dojo à Paris 2008.

Vous pratiquez les armes ?

Avant de pratiquer l’aïki, je pratiquais le sabre de l’école Itto Ryu. Et pour mieux comprendre le sabre japonais j’ai aussi commencé l’école Nito Ryu, celle de Musashi, avec deux sabres. Ensuite, je me suis dit que pour chercher plus profond il était obligatoire d’étudier le jiujitsu. C’est pour ça que j’ai commencé l’aïki. Après avoir commencé l’aïki j’ai compris l’essence du sabre. Je pense que l’aïki, c’est le cœur du sabre. Je pratique aussi un peu le jo et la naginata.

Est-ce que travailler le ken aide à développer son aïkido ?

Ça dépend des pratiquants. Pour les pratiquants d’aïkido, il n’est pas tout à fait obligatoire de pratiquer le sabre. Mais ça peut aider à mieux comprendre l’aïki.

Et d’où cela vient-il ?

Le pratiquant de sabre doit être plus attentif à son propre centre et à celui de son partenaire. Par la pratique du sabre on devient plus conscient du centre.

En aïkido, on cherche à protéger son partenaire. Le sabre, c’est plutôt pour le tuer, même symboliquement. N’y a-t-il pas contradiction ?

En fait cette idée vient du sabre. La plupart des écoles de sabre sont nées à la fin du seizième siècle et au début du dix-septième, à la fin de la période des guerres féodales. A la même époque que le théâtre Nô, la cérémonie du thé ou l’ikebana.
Au départ, bien sûr que le sabre c’est une méthode de combat pour tuer quelqu’un. Dans l’école Shinkage ryu fondée par Kamiizumi Ise No Kami, il y a la notion de Satsunin ken (le sabre qui donne la mort) et de Katsujin ken (le sabre qui donne la vie). Ise No Kami a transformé une méthode de combat en quelque chose de plus profond, une méthode de recherche de l’essence et du sens de l’humanité et de l’univers. C’est une recherche philosophique et intellectuelle. Comme l’alchimie en Europe.

”A SUIVRE“ dans AJ 29F

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