Pourquoi l’aïkido

Essai de Martine Chéradame


Martine Chéradame au chateau du Blat – 2012

La lecture des contributions sur le thème « pourquoi l’aïkido ? » m’a intéressée, interpellée, fait réfléchir au sens de ma propre pratique, ma propre motivation, mon plaisir et mon ressenti sur le tatami.

Ma pratique se limite à quelques années et, compte tenu de mon âge, n’atteindra jamais une durée qui ferait de ma parole ce qu’on appelle une parole « autorisée ».

Si Horst publie cette contribution c’est, j’espère, qu’il aura vérifié que pour être celui d’une pratiquante débutante, cet écrit présente un intérêt. J’ai eu en tout cas envie de l’exprimer.

A cette question, « pourquoi l’aïki ? », la réponse qui s’impose à moi de plus en plus nettement, c’est « parce que uke ». L’aïkido est relation, et uke constitue le vecteur essentiel de cette relation.

On explique généralement le rôle d’uke en disant : « c’est celui qui attaque, et qui va subir la technique ».

La traduction du terme d’ « uke », c’est « celui qui reçoit ». C’est vrai ; et c’est une joie profonde de « recevoir » une technique, de sentir l’énergie de son attaque se transformer en une spirale, suivie du déploiement de son corps dans l’espace, avant de reprendre avec le sol un contact miraculeusement harmonieux.

Mais pour y parvenir, quel travail !

Uke reçoit la technique, certes, mais d’abord, il donne.

La première évidence, c’est qu’il attaque – et à ce moment, il est seme – et qu’il offre à son partenaire l’énergie qu’il met dans cette attaque.

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