L'Envers du décor II

Le temps des assassins


par Henry Liberman – photo 9/06/2017

Chronologie


1792 : Une expédition russe explore Hokaido, mais est amenée sous escorte à Matsumae et « reconduite à la frontière ». Il lui est signifié que tout commerce éventuel devra passer par Nagasaki.


1804 : Un navire russe entre dans le port de Nagasaki, demande établissement de relations com mer ciales, et repart bredouille après six mois d'attente.


1808 : Un navire anglais sous pavillon hollandais entre dans le port de Nagasaki, demande  l'établissement de relations commer ciales et repart bredouille.


1811 : Etablissement d'un bureau de traduction de livres occidentaux au sein du bakufu.


1825: Shinron (Nouvelles Thèses) de Aïzawa Seishisaï.


1825 : Le bakufu ordonne de repousser tout navire étranger « sans se poser de question ».


1839-1842 : Guerre de l'Opium entre la Chine et la Compagnie anglaise des Indes orientales. Défaite de la Chine.


1853 : Tokugawa Iesada devient le 13e shogun. Il n'est pas entièrement sain de corps et d'esprit et c'est Abe Masahiro qui gouverne de fait.


Juin 1853 et février 1854 : Les quatre « navires noirs » de Perry mouillent dans la Baie de Tokyo et exige l'ouverture commerciale du Japon. Entre les deux visites le bakufu désorienté demande leur avis à l'Empereur et à tous les daimyos.


31 mars 1854 : Traité de Kanagawa entre le Japon et les USA : Hakodate et Shimoda sont ouverts au Américains. …


 


La période de transition entre le régime shogunal et la restauration impériale (période appelée Bakumatsu) vit la naissance de groupes d’hommes de main armés, aventuriers au service de l’une ou l’autre faction en présence, qui firent de l’assassinat politique leur principal titre de gloire. Au nom du slogan sonno joï (habituellement rendu par « respecter l’empe-reur, chasser les étrangers ») les ishin shishi « hommes d’honneur pour la rénova tion » inaugurèrent une pratique qui a marqué la vie politique du Japon jusqu’à nos jours : depuis II Naosuke, assassiné le 3 mars 1860, on ne comp-te plus les victimes des héritiers des tueurs « aux buts élevés ». Leurs – non moins nationalistes et tout autant fanatiques –  homologues pro-Togukawa (shinsengumi et autres shogitaï) ne leur étaient pas en reste quant au volume de sang versé.


 

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