Horst Schwickerath
Horst Schwickerath

Chères lectrices, chers lecteurs,

De nouveau le bout de l’année est en vue. De nouveau une année est passée, trop vite. La fin de l’année, c’est traditionnellement le temps des bilans. Bilan du pratiquant : combien d’heures de cours, combien de stages, combien de litres de sueur versés, combien d’ukemis, de suburis. Peut-être un événement sortant de l’ordinaire : un séjour au Japon pour quelques uns, l’obtention d’un grade pour d’autres.

Bilan pour les clubs et les fédérations aussi : combien de nouveaux adhérents et, malheureusement, car cela semble être la tendance, combien de membres en moins, des anniversaires, comme ceux qu’ont célébrés nos amis helvètes et néerlandais – jubilés dont nous rendons compte dans ce numéro, des unions réalisées, comme au Pays-Bas, ou mises plus ou moins indéfiniment au congélateur, comme cela semble être le cas en France.

Bilan pour AïkidoJournal : notre grand frère allemand a passé le cap des quinze ans et des soixante numéros, nous même avons passé l’âge de raison, et amorçons notre neuvième année. C’est avec satisfaction que, refaisant en pensée le chemin parcouru en 2009, nous constatons notre fidélité à notre « philosophie » d’ouverture : ont pu s’exprimer dans nos colonnes des experts aussi divers que – dans le désordre – Alain Peyrache, Gérard Blaize, André Cognard, Bernard Palmier, Pascal Krieger, appartenant à une des deux grandes fédérations ou indépendants. Dans ce numéro-ci, après Alain Guerrier et Jo Counaris, c’est un autre grand ancien du vivier de l’aïkido que fut le Marseille des années cinquante et soixante qui vient partager avec nous ses souvenirs et ses réflexions : Roberto Arnulfo. Ils ne sont pas si nombreux, tout du moins en Europe, ceux qui peuvent afficher un demi-siècle de pratique.

Pour se replonger dans ces temps héroïques de l’aïkido, nos lecteurs pourront lire un compte rendu de stage à Paris… en 1969.

Que nous apportera l’année qui vient ? Dans d’autres pays des fédérations préparent à célébrer leurs quarante ans d’existence. Des regroupements, voire des unifications, se préparent ici ou là. Peut-être la situation française se débloquera, quoiqu’en l’état actuel des choses, c’est-à-dire tant que la génération qui a vécu sinon animé la scission de 1982-83 sera au pouvoir dans les fédérations, il y a peu à attendre de ce côté. Nous voyons avec intérêt le développement d’une nouvelle couche d’enseignants, aujourd’hui âgés d’une trentaine ou quarantaine d’années, 4e ou 5e dan qui, peut-être plus que les sexagénaires 6e ou 7e dan aujourd’hui sur le devant de la scène, représentent l’avenir de l’aïkido en France. Nous aurons prochainement l’occasion de leur donner la parole ici-même.

L’équipe d’AikidoJournal souhaite à tous ses lecteurs une bonne fin d’année, de joyeuses fêtes, et une encore meilleure année 2010. Et leur offrons ce haïku de Kobayashi Issa (1763-1828) :
hatsu yuki ya
sakaya saiwai
tsui to nari
Première neige
Bonne affaire
Pour le marchand de sake

Kampaï !



L‘équipe de la rédaction

© Copyright 1995-2024, Association Aïkido Journal Aïki-Dojo, Association loi 1901