Chères lectrices, chers lecteurs,

 

Causalité – tout est relatif.

La raison de mon action était ma décision d’agir ainsi– mais comme il n’est pas prouvé que nous possédons un libre arbitre, nous savons pas que notre témoignage est une imprécision linguistique et nous pensons seulement être libre. C’est notamment pour cela que la question de la causalité toujours a occupé fortement les philosophes. Les explications causales ne sont pas seulement présentes dans la science, elles sont aussi une partie importante de notre vie quotidienne dans la communication.

On ne peut déterminer le présent et l’avenir qu’à partir de ce que l’on a observé dans le passé.

Si nous connaissions à l’avance la main que nous recevons, nous pourrions développer un plan sur la façon de bien jouer nos cartes.

Nous définissons ce que nous pouvons voir comme un trésor, parce que c’est ce qui nous a été appris  : observer l’aboutissement des choses, leur destination. Ce que nous ne réalisons pas, c’est que le trésor est en fait dans le processus, dans le chemin, dans la manière de faire quelque chose avec ce qu’on a et non pas dans ce qu’il nous est possible d’amasser.

Il y a quelques jours, j’ai reçu un courriel de Suisse. Il m’informait d’une émission de la télévision allemande sur l’aïkido et me demandait si je savais qui démontrait l’aïkido. Je n’ai pu deviner qui était la personne en question. Dans l’émission, il a été dit que c’était la chancelière allemande, A. Merkel. Dans ce cas-là, la chancelière est devenue une chancelière de fer.



Pour comprendre comment A. Merkel a réussi à conquérir son pouvoir, il faudrait étudier l’art martial japonais aïkido. Il se compose d’un art central : ne pas s’opposer à l’ennemi, mais le prendre à contre-pied et réorienter son énergie de sorte qu’elle frappe l’attaquant lui-même. E. Stoiber, F. Merz et G. Schröder pourraient vous en parler. Ils ont tous attaqué Merkel à leur manière mais elle ne s’est pas laissé provoquer. Ils ont tous dû apprendre que leurs attaques se sont retournées contre eux-mêmes. C’est simplement gênant si l’on veut se bagarrer et les autres ne font que sourire à ce sujet – a une fois écrit le journal «  Süddeutsche Zeitung  ». Ces jours-ci, de nouveau certains messieurs ont dû y croire, resp. prendre leur chapeau et partir.

Si Mme Merkel a vraiment pratiqué l’aïkido reste une énigme. Le simple fait que l’aïkido n’ait pas vraiment été répandu en Allemagne de l’Est avant l’ouverture du «  rideau de fer  » en 1989, limite la possibilité pour Mme Merkel d’avoir pratiqué. Cette histoire restera vraisemblablement une métaphore … mais au moins tout le monde avait entendu parler de l’aïkido.

Les rencontres que j’ai eues au début du mois de mai à Paris étaient, une fois de plus, intéressantes. Les personnes interrogées ont clairement exprimé qu’elles n’étaient pas intéressées par les querelles des fédérations. La deuxième génération est plus ouverte, moins arrogante et n’approuve pas les jeux politiques des fédérations. Il me vient à l’esprit que notre président d’honneur, Stéphane Benedetti, positionné entre la première et la deuxième génération, avait refusé de partager les intérêts de la FFAB quand il vivait encore en France.

Qu‘un changement arrive, la situation ne peut que s’améliorer !

Ouverture, communication - consentement - désillusion après la collision.

Amusez-vous bien avec ce numéro d’AJ et les entrevues avec Luc Bouchareu et Dominique Pierre ainsi que les nombreux essais - et profitez de l’été prochain, si il vient, pour participer à un des nombreux stages qui sont proposés.

 

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