Chères lectrices, chers lecteurs,

c’est malheureusement avec une triste nouvelle que nous devons commencer cet éditorial : le jeudi 1er août, Jean-Paul Avy, 7ème dan Aïkikaï, ancien président fédéral, chargé d’enseignement national, président du Département technique national de la FFAB, nous a quittés...  
Il faisait partie de cette génération de pratiquants d’arts martiaux qui, dans les années soixante, avaient poursuivi dans l’aïkido une recherche commencée pour certains avec le judo, pour d’autres avec le karaté... Il avait suivi notamment l’enseignement de Chiba senseï et de Tamura senseï.
C’est à lui que nous souhaitons laisser la parole aujourd’hui.

Il disait, dans une interview accordée à l’Aïkido Journal en 2005 : « Je ne crois pas à ceux qui cloisonnent leurs élèves, qui construisent autour de leur enseignement des portes très étanches. Je crois à l’ouverture, à la circulation respectueuse entre des méthodes  d’enseignements différentes. Chaque démarche didactique cohérente, appuyée sur une légitimité historique mérite d’être respectée. N’est ce pas une des preuves de la richesse de l’aïkido français que d’offrir autant de vitalité dans des organisations différentes. ».
Et aussi, en conclusion de cette interview : « La maison de l’aïkido ne doit pas devenir un “pot-au-feu confusionnel” où toutes les originalités seraient éteintes dans un même bouillon. Une discipline aussi riche dans ses dimensions martiales, esthétiques, spirituelles, relationnelles a besoin de respecter les grandes voies historiques de la transmission. De nombreuses études ont rendu compte de ce rôle des maîtres historiques et de leur apport. Ces différences, loin de nous appauvrir, nous enrichissent. L’aïkido n’est pas un sport... il faut que la réalité de toutes ses facettes puisse s’épanouir. ».

Aïkido Journal présente ses condoléances à sa famille, à ses élèves, à ses amis, et s’associe à leur peine.


Le temps des vacances est terminé, le quotidien nous a à nouveau saisis. Mais nous espérons que le repos fait encore ressentir ses effets, et que votre pratique s’est enrichie cet été de vos rencontres dans l’un ou l’autre des multiples stages proposés par toutes les écoles d’aïkido !



À Darmstadt (Allemagne), à l’occasion de l’Aïkido Bridge Seminar, j’ai rencontré Ikeda Hiroshi sensei avec qui nous avons convenu d’un rendez-vous au Vigan – si tout va bien, vous pourrez lire cet entretien dans le numéro 48FR de même que la suite de celui avec Alain Floquet.

Dans ce numéro d’AJ, vous trouverez une nouvelle colonne de Léo Tamaki, une interview de Philippe  Orban, la deuxième partie de la réflexion d’André Cognard  sur  l’utilité de suivre une voie martiale, et de nouvelles réponses au questionnaire diffusé auprès d’enseignants d’aïkido, cette fois en provenance de Russie et d’Ukraine, concernant leur pratique, la façon dont elle s’organise et est reçue dans leur pays et à l’étranger, de leur point de vue.


Nous vous souhaitons à présent une agréable lecture de ce nouveau numéro d’Aïkidojournal, le 47e


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