horst schwickerath

Chers amis lecteurs,

Ça m’arrive pour la quatrième fois, mais je ne peux toujours pas m’y habituer…
Je vous raconte…

Après plusieurs heures de travail intellectuel devant l’écran d’ordinateur, je me tournai vers des activités manuelles. Je devais faire les joints du carrelage nouvellement posé dans la salle de bain. Les outils sous le bras, je montai marche par marche l’escalier en pierre de la terrasse et ne vis pas tout de suite ma petite chatte noire à la queue tronquée. En la voyant, je m’arrêtai et lui demandai si elle avait mis bas. Je remarquai alors quelque chose d’inhabituel au niveau de sa langue. Je déposai les outils pour m’approcher de ma „petite“. Je vous épargnerai les détails sur ce que je vis alors. Mais je comprenais qu’elle était bien malade.

Ce jeune animal de l’espèce Felis silvestris catus (qui avait déjà réussi à séduire Cléopatre), était donc assis là, devant moi et semblait m’adresser ses adieux. Et cela malgré la distance entre nous : en effet, les chats vivant chez moi ne sont pas considérés comme „mes animaux domestiques adorés et chéris“ – ils n’ont par exemple pas le droit d‘entrer à l’intérieur de la maison.
Le comportement de cette jeune chatte au moment où elle sent son heure arriver semble être inscrit dans ses gènes – sinon pourquoi m’adresserait elle ses adieux alors que nous sommes pas très proches ?
On dit des chiens qu’ils sont les meilleurs amis des hommes – ce qui est sûrement vrai quelque part. Mais les adieux de cette chatte, et de trois autres avant elle, me semble être un geste découlant d’une évolution culturelle chez l’espèce Felis silvestris catus, auquel je ne m’attendais pas.
En effet, selon mes observations, mes chats qui n’ont le droit de rester qu‘hors de la maison font ce qu’ils leur plait : manger et dormir mais surtout pas obéir. Qu’ils aient une vie sociale, cela se voit rapidement lorsqu‘ils se saluent et se frottent tête contre tête, comme nous nous ferions la bise entre êtres humains. Mais adresser un adieu à la main qui les a nourris avant de tourner les talons et disparaître dans la nature – c’est pour moi quelque chose de si spécial à vivre que je crois ne jamais pouvoir m’y faire …


Ces derniers temps, j’étais sur les routes direction Vienne (Autriche), la Hongrie et Cluj-Napoca (Klausenburg) en Roumanie. Je me réjouissais depuis ma dernière visite, remontant à 2010, de voir le Hombu-Dojo d’Aïkikaï de Roumanie finalement terminé. Aussi, selon les dires de Dorin Marchis (président de l’Aikikai de Roumanie) l’économie du pays se serait occidentalisée notamment avec le soutien financier de l’Union européenne. Mais retourner dans ce pays me rend toujours aussi nostalgique. Et sans ce sentiment de nostalgie qu’elle m‘inspire, la Roumanie pour moi ne ferait pas partie des pays de l’Est…. Du moins de la représentation que je m’en fait.

Mais d’autre part dans ces pays de l’Est, notamment à Cluj, on trouve un paradis de stages et séminaires. Ce que Dorin propose ici est, selon mon expérience actuelle, unique en Europe. Je suis donc allé voir un séminaire (Bridge-Workshop) avec Ikeda Hiroshi. Un projet qui lui aussi a commencé à bien prendre racine dans cette ville. Et je remarquai de nouveau une particularité qu’est la chaleur humaine que l’on trouve en Roumanie – particularité relevée à plusieurs reprises par les personnes venues de l‘étranger et qui l’ont fait savoir lors du dîner au restaurant japonais après le stage. Vous lirez quelques interviews à ce propos.

A la page 17, vous trouverez une interview relatant un événement particulier du mois de décembre 2013.

Vous trouverez également quelques pages supplémentaires – à la page 45.7, dans la publicité  manque le lien: http://www.aikidojournal.fr/Service_fr/Stages/Liste_des_stages/Detail_de_stage/stage=6939


Pour l’année 2015, nous souhaitons proposer un calendrier en format A4 – peut-être souhaitez-vous nous soumettre quelques photographies ? Nous nous réjouissons d’avance de vos éventuelles propositions …

Bonne lecture de ce numéro de juin.
L’équipe AJ et votre Horst Schwickerath …

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