Chers amis lecteurs,

 

Je dois m’excuser car, pour la première fois, et ce dans l’édition du
journal N° 64, je n’ai consciemment pas écrit toute la vérité.
Ce problème est survenu à cause d’une personne, qui dans sa vie
a appris à aimer le Japon, mais semble réduire au silence sa propre
personnalité suite à ses rencontres avec les résidents de cet archipel.

Pourquoi et dans quel(s) but(s), je ne le saurai jamais – même si
ses expériences de vie m’ont été rapportées.
Comme cette personne soigne sa relation avec Yamada Sensei, il s’est passé quelque chose d’inattendu, avec pour conséquence
« des hésitations » de la part de Yamada Sensei, qui en vint jusqu’à  faire intervenir son avocat. Je n’ai tout d’abord pas répondu au « billet doux » de ce dernier – les menaces n’ont que peu d’effet sur moi, et ce depuis toujours …

Bien-sûr que certaines paroles de Yamada Sensei étaient très directes – mais vraies et, il les a dites – de telle manière que nous avons même, dans les traductions, tenter de les « atténuer ». Mais s’est produit « le facteur hésitation » ; et sans m’en rendre compte, je jetais alors de temps à autre un œil  sur le message de l’avocat – ce dernier ayant comme objectif clair de « faire monter la mayonnaise » dans ce soi-disant conflit. Pourtant, je ne pouvais rester serein même si je savais que ce courrier était contraire à la vérité ; et il ne s’en était même pas excusé … – mais le 80e  anniversaire de Yamada Sensei pointait à l’horizon.

Mais je ne retrouvais pas le calme, qu’il ait quatre-vingt ans ou non … Ainsi j’entendais encore ce qu’il m’avait déclaré : «[…] You cannot be a nice guy. You cannot be a yes-man. You have to tell the truth. […] » « [Extrait de l’AJ n° 64: Je pense qu’il est important qu’il y ait quelqu’un comme vous, un journaliste, qui voit les choses telles qu’elles sont, qui voit juste. Vous êtes précieux, c’est important.
J’espère que vous êtes assez fort pour dire ce qui est. On ne peut
pas être un « brave type ». Les journalistes doivent dire la vérité.
Quelqu’un doit le faire. On ne peut pas être un béni-oui-oui. Je suis
heureux de pouvoir vous aider dans la mesure de mes moyens. J’ai
toute ma liberté.]


Voilà pourquoi cet éditorial ! J’ai d’ores et déjà demandé à Yamada
Sensei, s’il souhaitait une deuxième entrevue – mais cette demande n’a pour l’instant reçu aucune réponse.

Le problème, c’est que lors de notre interview, qui était prévue
très longtemps à l’avance, n’a été dite « que la vérité », autant de
mon côté que de celui de Yamada Sensei – si seulement il n’y avait
pas eu « les mœurs japonaises », que Yamada Sensei avait pourtant,
pour lui-même, laissé de côté « depuis longtemps ».

Je vais donc abuser encore un peu de votre patience, car je ne désespère pas d’avoir un deuxième entretien avec lui – car en fin de
compte, je souhaite publier la vérité « supportable » pour toutes les
parties des interviews que je mène.

Je ne peux pas vraiment assurer que ceci aidera les pratiquantes
et les pratiquants sur les tatamis ou que cela va les rapprocher de
leurs objectifs, mais j’espère sincèrement que celles et ceux qui
s’efforcent de progresser sur la voie de l’aïkido, acquerront auront une plus profonde compréhension leur permettant de fonder leur jugement en pointant la lumière de la vérité sur un sujet d’importance.



Bonne lecture de ce numéro de décembre.

L’équipe et
        votre Horst Schwickerath

 


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